dimanche 23 mars 2014

Popularité du gouvernement?


Ce que conclu BVA:
Les principaux enseignements du baromètre :
1 - L’exécutif rechute nettement en février. François Hollande atteint le deuxième plus bas niveau pour un Président en 33 ans de mesures BVA 
François Hollande chute lourdement en ce début de février, reculant de 4 points par rapport à janvier pour tomber à 27% de bonnes opinions, soit à la fois son deuxième plus bas niveau personnel et le deuxième plus bas niveau historique pour un Président


Mais en regardant de plus près:
Les français ont une mauvaise opinion généralisée de tous les partis politiques.


Les français ont le moral 

dans les chaussettes 
et une vision négative 
de leurs représentants.



La droite  est très légèrement moins mal aimée.

La vision la moins mauvaise serait celle du "centre"...



A quoi  donc, est du, cette morosité, ce pessimisme? 

Peut être  suffit il de regarder les Journaux Télévisés Français?



Source:
Sondage BVA février 2014

mardi 11 mars 2014

"La" pédagogie Freinet?


«A chacun de faire son miel...» Disait C. Freinet.

A chacun «sa Pédagogie Freinet» , chacun y mettant sa couleur en fonction de sa personnalité, du lieu, du public concerné (maternelle, second degré, formations adultes...), de ses compétences (de tout genre: de la menuiserie à l'informatique, artistiques, théâtrales...) ou d'autres paramètres.

Il ne peut y avoir «une» pédagogie Freinet, mais autant qu'il y a d'éducateurs et/ou enseignants.
Mais, c'est bien l'adulte , le formateur, qui choisit sa pédagogie , pas l'enfant ou le formé.

Aussi bien qu'un tabouret, la pédagogie Freinet ne produit ses fruits qu'avec un minimum de trois pieds. Avec un ou deux, le formateur court à l'échec et se cassera la figure.
Il peut y avoir quatre , cinq , six pieds, mais le minimum est trois. Sans les 3 pieds , «la mayonnaise» ne prend pas!

Dans mes classes, lorsque j'oubliais un des pieds, la magie n'opérait plus, ou j'allais dans le mur.
La pédagogie Freinet peut donc se décliner de mille et une manières, en y ajoutant ou en perfectionnant "un pied".
Mais, si l'on dogmatise la PF avec 4 ou 5 pieds ou plus, beaucoup de pratiques se trouvent exclues de «cette PF». Avec un minimum de 3 pieds, toutes les pratiques peuvent se décliner «en PF», chacun y ajoutant «ses» pieds et faisant «son miel».


Expérimentation (synonymes) : applicationessaiexpériencepratiquerecherchetentativetest.


Avec des schémas, je vais exprimer les variantes que je connais (il y en a encore beaucoup à découvrir). Le triangle est équilatéral et l'on peut le tourner dans le sens que l'on veut.





Voici quelques avis sur cette pédagogie Freinet, glanés dans la mouvance Freinet:
(avec des pieds en plus, pas en commun pour tous les praticiens de «PF»)

« Ils revendiquent une école où chaque enfant peut s'exprimer, se responsabiliser, coopérer, expérimenter et s'ouvrir sur le monde,
pour que chacun :

  • apprenne à son rythme
  • construise ses connaissances avec ses pairs et les adultes
  • développe son sens critique, son autonomie et accède à une réelle prise de responsabilité dans une classe vivante et ouverte sur le monde. »


« 

.. »

« Nos logiciels respectent et mettent en oeuvre les concepts fondamentaux  de la Pédagogie Freinet 
  • favoriser l'expression et la communication 
  • faciliter l'individualisation 
  • enrichir la créativité 
  • développer l'autonomie enfant / enseignant. 

Axe essentiel de nos critères éducatifs, la démarche personnelle de travail et de recherche est au coeur de nos méthodes. »

« Nos objectifs en Pédagogie Freinet
Ce que nous visons, c'est la mise en acte de l'esprit démocratique dans la classe.
Les cinq lignes de force qui caractérisent notre orientation sont :
Le développement de l'expression dans tous les domaines visant à l'épanouissement de l'enfant et de toutes ses potentialités,
Le développement de la coopération, de l'entraide et de la communication sous toute ses formes,
Le respect du tâtonnement expérimental dans la construction des apprentissages, l'erreur faisant partie intégrante du processus,
Le développement du sens des responsabilités à travers les Conseils (de la classe ou le l'institution),
Le développement de l'autonomie à travers tous les outils pouvant aider l'enfant à devenir acteur de ses apprentissages (fichiers auto-correctifs, logiciels, plan de travail...)
Ces outils conçus et testés par les enseignants de l'ICEM sont produits et diffusés par les PEMF. »

«  Des principes pédagogiques,
Les praticiens Freinet ont cette finalité de créer (ou de transformer) le milieu éducatif où l’enfant peut se vivre comme auteur de ses travaux, de ses recherches, de ses processus d’apprentissages… La créativité est essentielle, elle permet à l’enfant-auteur de découvrir (les mathématiques, la culture, le monde, les lois…) et de produire (des textes, des œuvres artistiques, des techniques, des règles…). 
 - Le tâtonnement expérimental
Dans son environnement naturel, l'enfant est, par nature, expérimentateur. Il procède spontanément par tâtonnement qui évolue par essais-erreurs vers des formes plus élaborées et que Célestin Freinet désignait globalement par le « tâtonnement expérimental » et qui est à la base de la Méthode naturelle.
- La Méthode naturelle
Un des fondements de la pédagogie Freinet est qu’un certain nombre de connaissances « scolaires » peuvent être acquises suivant le même processus « naturel » que celui qui permet à l’enfant d’apprendre à se tenir debout, à marcher, à parler, etc. 
Avec la Méthode naturelle, les enfants sont des créateurs de connaissances, ils n’attendent pas les leçons de l’adulte pour produire des savoirs. Il est aujourd’hui devenu évident que les enfants « s’apprennent » indépendamment de l’école et ceci dans de nombreuses disciplines : mathématiques, histoire, géographie, sciences, musique…
- Le travail individualisé
L’individualisation des apprentissages prend appui sur la globalité de la personne, sur la vie du groupe et sur les activités de recherche, de communication, etc. Individualisation et socialisation sont en interaction étroite.
- L’organisation coopérative de la classe permet d’articuler, de mettre en place les activités collectives et individuelles d’apprentissage et de gérer la vie de la classe. Elle est également garante des valeurs, des conceptions, et des des finalités de la pédagogie Freinet. 
- L’expression et la communication
En combinant expression et communication, Freinet avait sans doute fixé la trame de la vie scolaire et de la vie tout court.
Les activités d'expression de l'enfant trouvent leur place dans toute la vie de la classe et motivent les apprentissages :
- au cours des entretiens du matin où l'enfant fait partager au groupe ses expériences, questionnements et découvertes hors de l'école ;
- à l'occasion de l'écriture de textes libres ;
- lors d'activités d'expression artistique ou corporelle (arts plastiques, théâtre, danse, musique, cinéma, etc.) ;
- dans le cadre de l'organisation coopérative de la classe.
Les activités de communication (correspondances scolaire, journal scolaire, Les TICE avec Internet) permettent à l'enfant :
- de redonner au langage oral et écrit sa fonction première ;
- de prendre en compte l'autre en nouant des liens valorisant. »

« Transposer la Pédagogie Freinet du primaire au secondaire n'est pas possible. C'est assurément courir au devant d'un échec retentissant, mais l'adapter, la façonner en respectant les principes fondamentaux d'expression, de tâtonnement et de coopération est parfaitement envisageable. »



« Un fonctionnement réinterrogé en permanence, si possible avec les enfants et les parents. Une recherche constante pour que l'enfant:
1°) fasse de plus en plus des activités dans lesquelles il a envie de s’investir, 
2°) devienne de plus en plus indépendant du professeur. »


« Les divergences théoriques apparaissent. Pour expliquer les évolutions de certains enfants dans les classes coopératives, Fernand Oury ne peut se contenter de « la bonne nature ou du Bon Maître ». Sans renier la dimension du « matérialisme scolaire » (production, techniques…) il utilise les concepts nés de la psychanalyse et de la dynamique des groupes :  désir, transferts, identifications… »


« Aujourd'hui, tout est changé. Maintenant, à ['école, on doit apprendre à traiter une information débordante, c'est-à-dire à être toujours capable d'en tirer le meilleur profit dans son intérêt ou celui du groupe. Gilles de Gennes dit ;
" Autrefois, l'école était essentiellement rurale et il lui revenait de communiquer le goût de l'abstraction ... La situation est aujourd'hui renversée, il lui faudrait redonner le sens et le goût du concret. " Freinet, de son temps ? Oui ! Mais il faut croire qu'il l'est aussi du nôtre puisque ses idées continuent à se répandre à la surface du globe. » « C'est qu'ils sont divers, les petits des hommes ... Leurs styles cognitifs diffèrent grandement. Certains, les sérialistes, s'installent avec bonheur dans la programmation, ils voudraient construire leur savoir brique par brique : la fiche 81, puis la fiche 82...
Alors que les holistes, (les globaux) aussi nombreux, voient d'abord l'ensemble, ils pressentent, ils anticipent, ils créent un modèle, ils descendent vérifier un point de détail, puis ils repartent. Entre ces deux extrêmes, il y a tout un éventail. - sans compter l’incidence de la présence ou non de la liberté. Et, pour la plupart, il y a des temps de recherche, d'excitation devant des perspectives, des enthousiasmes collectifs... et des moments de recharge, de consolidation, de mise au point, de respiration avant de repartir.
C’est une erreur très répandue de croire qu’on apprend par additions successives. Non, il y a des flashes, des feedbacks, des perlaborations, des remémorations, des maturations ... Mais l’école ne s’en soucie guère. »



« Or, le but essentiel de l'école, c'est de permettre aux enfants d'acquérir les structures qui les aideront à le comprendre et, si possible, à le dominer. Mais comment le pourraient-ils s'ils sont oppressés par leur monde intérieur ?
Nous avons à reprendre les anciens chemins au niveau " du temps de la reconnaissance, de l'affirmation de soi ". Mais également à en suivre de nouveaux pour taire face à la nouvelle réalité complexe.
Nous avons à reprendre nos anciens modes d'investigation ; monographies, collectages, études longitudinales ... mais également à aborder des problèmes nouveaux en modifiant nos points de vue et en inventant de nouvelles méthodologies pour les traiter. Il y a cette aventure de classes uniques dotées de N.T.C., ces comportements insolites d'enfants que l'on croyait pourtant connaître depuis cinq ans, cette ouverture de l'application de la méthode naturelle à de nouveaux domaines, cette violence dans la classe, cette démocratie à faire vivre, cette possibilité de rééquilibrage par l'expression-création, cette aide à vivre à assurer sans faux- pas, cette expérimentation des échanges, cette ouverture sur les parents, sur le quartier, ces arbres de connaissances à expérimenter, cette démocratie de parole à instituer dans les groupes ...
Il suffit de nous remettre dans les pas de Freinet en prenant comme lui en compte la complexité. Alors, nous deviendrons nous-mêmes des maîtres de l'école du troisième type souhaitée par Maurice Berteloot. »